Le comique

Pour transmettre le comique au spectateur, Charlot mobilise tout son corps, son visage, son costume, et ses accessoires pour disperser au quatre vents des humeurs fugaces. Il met en scène des hyperboles. On a l'impression que Chaplin disperse  des « petits sentiments » que l’on peut appelés « Petits tics » : Moues, Grimaces, œillades, sourires, arabesques de canne, roulés-boulés de l’interprétation. A peine d’ailleurs ces « petits gestes » sont-ils dessinés qu’ils sont aussitôt oubliés de Charlot. Chacun de ces gestes expriment bien un micro-sentiment. Ces « petits tics », « petits gestes » de Charlot déclenchent le rire ou creusent l’émotion.

           Les sentiments sont très présents. Ils ne disent qu’une seule chose : le bonheur d’être du personnage, son énergie vitale. Ils communiquent au spectateur une euphorie.
Chaplin exagère aussi jusqu’à la bouffonnerie, affine les mimiques du théâtre. Il rapetisse de plus en plus les gestes, pour donner tous leurs sens à un clin d’œil, à un froncement de narines, à un mouvement du petit doigt.